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Titre de la thèse : Ethnoarchitectures et tourisme au sahel (1920-2020) : Une mutation architecturale controversée à l’Extrême-nord du Cameroun.
Sous la direction de : Carmen POPESCU
Résumé:
Ce travail de thèse porte sur les architectures spécifiques (ethnoarchitectures) à une trentaine de groupes ethniques à l’Extrême-Nord du Cameroun. Il consiste à comprendre les relations existant entre les pratiques touristiques et la fabrication des architectures traditionnelles considérées par la littérature comme « des patrimoines oubliés » et menacées. L’enjeu est d’analyser leur évolution conjointement avec l’industrie touristique sur une période d’un siècle (1920-2020). En quoi l’industrie touristique influe-t-elle sur ces ethnoarchitectures ?
Le premier objectif de cette recherche est d’exploiter les archives d’outre-mer, les productions iconographiques, les supports sonores et textuels produits par des explorateurs et certains chercheurs sur le Sahel. A cette issue, l’élaboration d’un un chronotope qui couvre les éléments de description spatio-temporels contenus dans divers récits et documents suscités. En même temps, en relation avec cet objectif, depuis le mois de septembre 2018 quelques entretiens ont été menés en France auprès des voyageurs et des touristes européens qui ont visité le Sahel. Leurs expériences vécues dans les hébergements touristiques ont permis de comprendre quelques aspects des pratiques touristiques internationales et la vision des touristes européens vis avis de l’Afrique.
Les enquêtes ethnographiques sur le terrain d’étude ont été menées auprès de la population locale, des différents acteurs du tourisme, des concepteurs et des touristes rencontrés sur place au Sahel. Elles ont permis d’élucider les productions architecturales contemporaines dans le secteur du tourisme. Car ce dernier influence la fabrication des ethnoarchitectures non seulement en fonction des formes et des matériaux de construction qui la définissent mais par rapport à ses usages au lien établi avec les usagers. Le but final sera alors de mieux saisir les enjeux sociaux, économiques, culturels et politiques du lien entre les architectures traditionnelles et le tourisme dans une dynamique globale du paysage sahélien.